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Le bitcoin est la cryptomonnaie qui a la plus forte valorisation. Mais c'est aussi le nom d'un protocole blockchain qui permet d'effectuer des transactions de pair à pair de façon transparente et sécurisée. Après avoir connu son plus haut niveau en novembre 2021 à 68 000 dollars, le cours du bitcoin s'est effondré de près de 30% en un mois, en début d'année 2022. En raison de l'inflation, la Banque fédérale américaine va rehausser ses taux directeurs. Les marchés financiers ont fortement réagi. "Les cryptomonnaies sont très sensibles à la performance des marchés actions et ont été propulsées durant cette ère de l'argent ultra bon marché", a expliqué, dans une note, Susannah Streeter, analyste de Hargreaves Lansdown. "Il n'est donc pas surprenant qu'elles fassent les frais de la frousse". La fébrilité des marchés s'ajoute à la volonté de plusieurs Etats de réguler les usages des cryptomonnaies. Le Fonds monétaire international (FMI) a exhorté le Salvador à retirer le bitcoin comme monnaie légale, pointant les risques de son utilisation "pour la stabilité financière, l'intégrité financière et la protection des consommateurs".

Le ministère des Finances russe a annoncé lundi un projet de loi réglementant les cryptomonnaies en Russie. Cette position intervient alors que la Banque centrale a proposé d'interdire complètement ces actifs. "Les changements proposés visent à créer un marché légal des monnaies numériques avec l'établissement de règles pour leur circulation et le cercle des participants" autorisés, a indiqué dans un communiqué le ministère. La Russie occupe une place majeure dans l'utilisation et la création ("minage") de cryptomonnaies, grâce à ces régions aux climats froids et à l'électricité bon marché.